La coparentalité : Effet de mode ou nouveau mode de vie parental

La coparentalité. Terme qui revient souvent sur les blogs, réseaux sociaux, ou même les discussions entre amis.

C’est d’ailleurs un ami qui m’a donné l’envie d’écrire cet article.

Il venait de se séparer de sa compagne.

Après une longue discussion, je me suis bien évidemment proposé pour l’aider dans son déménagement.

Mais surprise…. il ne déménage pas. Ils continuent à vivre sous le même toit, dans des chambres séparés, mais toujours dans le même appartement.

“Nous allons être coparents. C’est plus facile pour gérer les gosses, l’école, l’éducation,….”

Voici ce qu’il m’a répondu.

Dans un sens, c’est vrai, c’est plus facile.

Sur le papier.

Dans la réalité, ce n’est pas si évident que ça à gérer.

Peu de gens savent réellement ce que cela signifie, et surtout ce que cela implique.

Mon ami m’a intrigué, alors j’ai décidé d’en savoir un peu plus sur ce sujet si passionnant.

Si vous souhaitez connaitre ce modèle familial différent, plus collaboratif et plus inclusif, installez vous confortablement et découvrez comment la coparentalité défie les normes traditionnelles parentales.

La Coparentalité : c’est quoi exactement?

Commençons par un peu de culture.
La coparentalité consiste à éduquer un enfant en commun avec une personne qui n’est pas forcément son conjoint ou son partenaire.
Mais ce terme peut aussi désigner la qualité de la relation entre les parents biologiques d’un enfant, qu’ils soient séparés ou non.

Pour simplifier, ce terme définit 2 adultes qui exercent le droit d’être parent, sans forcément vivre sous le même toit. Ils se sentent responsables d’un enfant, qui les reconnait comme ses parents.

L’enfant est donc au centre de toutes les attentions.

Ils peuvent donc être :

• ses parents biologiques, quelle que soit leur situation conjugale
• son parent biologique et son nouveau conjoint
• deux adultes de même sexe, liés par un pacs, un mariage, une adoption, ou une procréation médicalement assistée.

La coparentalité se développe en France depuis quelques années, notamment avec l’augmentation du nombre de divorces et de séparations. Selon l’Insee, en 2018, 45 % des mariages se terminaient par un divorce et 60 % des enfants nés hors mariage vivaient avec un seul parent.

La coparentalité peut donc présenter de nombreux avantages pour les parents et pour les enfants :

• le maintien du lien entre l’enfant et ses parents.
• Le partage des responsabilités et des frais liés à l’éducation
• la possibilité pour chaque parent de concilier vie familiale et personnelle

Mais aussi des inconvénients :

• Les conflits ou désaccords sur l’éducation
• le manque de stabilité ou de repères pour l’enfant
• le risque de confusion des rôles entre le parent biologique et le parent dit « social »

Existe t il un cadre juridique ?

La coparentalité n’est pas un concept juridique en soi, mais elle découle du principe de l’autorité parentale. Selon le site officiel de l’administration française : « L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs qui ont pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle comprend notamment le droit et le devoir d’éduquer l’enfant, de veiller à sa santé, à sa sécurité, à sa moralité et à son épanouissement« .

En France, l’autorité parentale est exercée conjointement par les deux parents biologiques, qu’ils soient mariés ou non, qu’ils vivent ensemble ou non. Il vise à reconnaître le rôle essentiel des deux parents dans l’éducation de l’enfant et à favoriser la coparentalité.

Toutefois, il existe des exceptions.

Par exemple, si les parents sont en désaccord, ils peuvent saisir le juge aux affaires familiales qui tranchera alors selon l’intérêt de l’enfant. Le juge peut alors confier la garde de l’enfant à un seul parent ou fixer une résidence alternée.

Comment bien vivre la coparentalité ?

Toutes la documentation sur le sujet est unanime. La coparentalité est un véritable défi.

Cela demande non seulement de l’adaptation, mais aussi de la communication et un grand respect de l’autre.

On sait tous que ce n’est pas toujours facile de s’entendre avec son ex ou avec d’autres parents impliqués dans l’éducation de son enfant.

De plus, il faut aussi prendre en compte les besoins et les émotions de l’enfant, qui peut parfois être perturbé par ces changements.

La coparentalité est donc un véritable challenge à relever.

Mais si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure, voici quelques conseils que j’ai pu obtenir pendant mes recherches :

• Communiquez efficacement. On évitera les reproches, les critiques ou les jugements, et on privilégie le dialogue constructif et l’écoute. Il faut bien sur que les coparents se tiennent informés des événements importants concernant l’enfant (scolarité, santé, loisirs…).
• Séparez vos sentiments de vos actions. Peut être le plus difficile à faire. Il est normal d’éprouver des émotions négatives après une rupture (colère, tristesse, rancune…). Essayez de faire preuve d’empathie et de compréhension envers l’autre.
• Co-parentez en équipe. (ne cherchez pas, je viens d’inventer le terme) Il est important d’avoir une vision commune et cohérente sur l’éducation et le bien-être de l’enfant. Mettez vous d’accord sur les règles, les limites, les horaires, les activités…
• Gérez bien vos attentes. Il ne faut pas espérer que tout soit parfait dès le début ni que tout se passe comme vous le souhaitez. La coparentalité est un processus qui demande du temps et des ajustements constants selon l’évolution des situations et des besoins.
• Avoir du soutien. Assurez vous d’avoir un réseau d’amis ou de proches à qui vous confier, ou faites appel à un professionnel si besoin. Prenez aussi du temps pour vous occuper de vous-même et pratiquer des activités qui vous font du bien.

Et l’impact sur le développement de l’enfant ?

La coparentalité a bien évidemment un impact majeur sur le développement de l’enfant. En fait, c’est surtout le comportement de l’adulte responsable de l’enfant qui influe sur son développement. Coparentalité ou parentalité « traditionnelle ».

Dans tous les cas, il est essentiel que les parents collaborent efficacement et harmonieusement pour assurer le bien-être et l’épanouissement de leur enfant.

Une relation coparentale positive passe donc par une communication respectueuse et constructive entre les parents, et une implication équilibrée entre les soins et les activités parentales. Elle permet ainsi à l’enfant de se sentir aimé et soutenu par ses coparents.

A l’inverse, une relation coparentale négative se manifeste par des conflits entre les parents, une désorganisation ou une rigidité dans le mode de garde, ou une dévalorisation d’un des parents. Elle expose alors l’enfant à des risques importants pour sa santé physique et mentale.

Il est donc primordial que les parents puissent mettre en place une coparentalité efficace et respectueuse au quotidien.

La coparentalité demande du temps, de l’engagement et du soutien. Mais c’est aussi une opportunité de grandir ensemble et d’offrir à son enfant un environnement familial sain et stimulant.

Comment favoriser la coparentalité en France

La coparentalité implique de partager l’éducation et le bien-être de son enfant avec son ex ou d’autres adultes.

Elle présente donc de nombreux avantages pour l’enfant et pour les parents.

En voici quelques uns :

• Conserver un lien affectif et éducatif avec les deux parents biologiques ou sociaux
• Bénéficier d’un soutien matériel et financier plus équilibré
• S’épanouir dans des environnements familiaux diversifiés et enrichissants
• Partager les responsabilités parentales avec d’autres adultes
• Se sentir soutenus et valorisés dans son rôle de parent

Pourtant elle est encore bien souvent perçue comme une situation anormale ou problématique. Associée à des images négatives telles que la rupture, le conflit ou le désordre. Elle est aussi confrontée à des stéréotypes ou des préjugés qui remettent en question la compétence des parents.

Il est donc très important de sensibiliser la société aux avantages de ce nouveau mode de vie.

C’est un enjeu majeur pour faire évoluer les mentalités et pour favoriser le bien-être des enfants et des parents.

Conclusion

La coparentalité est une réalité de plus en plus fréquente dans notre société. Elle concerne beaucoup de parents. De plus en plus même. Les parents séparés, divorcés, les familles recomposées ou homoparentales.

Bien menée, cette nouvelle forme de parentalité peut être source de bien-être et d’épanouissement pour tous si elle est vécue dans un climat de respect, de communication et de coopération.

D’ailleurs, mon ami est aujourd’hui un homme heureux. Heureux de pouvoir reconstruire sa vie personnelle tout en faisant partie quotidiennement de la vie de ses enfants.

Et vous, que pensez vous de la coparentalité? Seriez vous prêt à sauter le pas si nécessaire? N’hésitez pas à partager votre opinion en commentaires.